Les agrosystèmes pluviaux méditerranéens (APMs) fournissent d’importants services agro-environnementaux et économiques tels que la production alimentaire, la conservation de l'emploi et du savoir-faire local, la livraison d'eau à l’aval ou la réduction de l'exode rural. Ces services ont des marges de progression importantes, ce qui rend les investissements dans de tels agrosystèmes fortement rentables. Dans le même temps, le changement climatique attendu, combiné avec les pressions démographiques et celles des marchés, menacent fortement les capacités futures des APMs à satisfaire les services susmentionnés. Dans le but d'atténuer les pressions induites par le changement global, ALMIRA vise à explorer la modulation des mosaïques paysagères dans les APMs pour optimiser les services paysagers. Suivant les recommandations du groupe de réflexion IAASTD (2008), des avancées significatives sont possibles en raisonnant les organisations spatiales relatives à l’occupation du sol et aux systèmes de cultures.
ALMIRA propose une triple conceptualisation des mosaïques paysagères en tant que
Pour explorer ce nouveau levier, ALMIRA propose de concevoir, mettre en œuvre et tester une nouvelle approche de modélisation intégrée qui explicitement,
Ceci nécessite de lever des verrous méthodologiques en rapport avec
La nouvelle approche de modélisation intégrée est mise en œuvre et testée sur trois bassins versants situés en France, Maroc et Tunisie. Au delà des avancées significatives attendues dans les domaines méthodologiques, et de la compréhension du fonctionnement des paysages et des services résultant pour chacun des bassins versants considérés, il est attendu un réexamen des recommandations formulées précédemment aux échelles parcellaires et régionales, et l’identification de nouveaux leviers d’action à l’échelle intermédiaire des mosaïques paysagères pour améliorer la gestion des APMs.
ALMIRA rassemble des chercheurs français, marocains et tunisiens impliqués dans un large éventail de disciplines scientifiques : hydrologie, géographie physique, climatologie, pédologie, télédétection, statistiques spatiales, agronomie, agro-économie, sociologie et économie environnementale. Un des défis majeurs du projet est de bâtir et de conduire une approche transdisciplinaire reproductible qui puisse favoriser les convergences et les synergies entre toutes ces disciplines.